SOKIMO : Quatorze ONGs demandent au gouvernement Ilunga d’annuler la cession et bradage des gisements aurifères à AJN Resources.

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Durba-Kinshasa-Kolwezi-Lubumbashi 2020

1 Les organisations de la société civile signataires du présent communiqué sont toujours préoccupées par le communiqué de presse publié par AJN Resources du 1er Mars 2020, signé à partir de Vancouver (Canada) par son CEO et Président Klaus Eckhof, annonçant avoir renoncé à acquérir les 10% des parts que SOKIMO détient dans la joint venture entre elle et Barrick/Anglogold Ashanti dans la Société Kibali Goldmines, mais confirmant sa témérité de poursuivre avec  »la diligence raisonnable » pour l’acquisition par cession, que nous appelons BRADAGE, des parts dans les projets suivants :

– Zani Kodo  30%

– Giro Goldfields  35%

– Wanga      35%

– Nizi          30%

– Kibali Sud  30%

7. Selon le communiqué de la société AJN Resources dont nous avions reçu une copie, la cession des parts de SOKIMO dans tous ces projets permettra à AJN Resource d’aller mobiliser seulement 20 millions des dollars Canadiens, l’équivalent de 17 millions USD.

1 Les Organisations signataires ont aussi lu le Communiqué laconique et non convaincant du Ministère du Portefeuille du 02 mars 2020 sur leur Page Facebook Officielle et signé par monsieur Kabasele Bakenza Gentil Baker, le Directeur du Cabinet du Ministre.

2. Les Organisations          signataires rappellent au Président de la République, au Premier Ministre et aux Ministres du Portefeuille et des Mines, au nom de la transparence et Bonne Gouvernance, que céder 30% des parts dans le projet Kibali Sud alors que les réserves prouvées valent plus de 2 milliards USD à une entreprise inconnue équivaut au BRADAGE du patrimoine national par le Conseil d’Administration et le Comité de Gestion de SOKIMO avec l’accord du gouvernement.

1. Les Organisations signataires condamnent la cession des parts de SOKIMO à une société qui n’apporte aucun financement pour SOKIMO mais qui veut aller lever les fonds, 20 millions de dollars canadiens, sur le marché international.

11. Elles se demandent les vraies raisons poussant à ce BRADAGE d’un patrimoine national précieux au profit des inconnus qui s’appellent JUNIOR du secteur alors que SOKIMO et l’Etat sont en affaires avec un MAJOR, le plus grand producteur mondial d’or BARRICK GOLD, ayant des ressources financières suffisances et de l’expertise éprouvée pour développer plusieurs gisements miniers en République Démocratique du Congo (RDC).

1. Elles réitèrent leur demande pressant au Président de la République et Chef de l’Etat de convoquer un Conseil des ministres urgent pour éclairer les citoyens congolais, propriétaires naturels  des entreprises publiques de l’Etat dont SOKIMO, sur cette cession scandaleuse.

2. Nos Organisations exigent urgemment au Parlement, représentant du peuple congolais et             défenseur légal de ses intérêts de :

1 . Interpeller le Premier Ministre, le Ministre des Mines et le Ministre du Portefeuille pour avoir des informations approfondies sur cette transaction opaque qui BRADE un patrimoine minier national important ;

2. Nous exigeons au Gouvernement de la RDC de :

1. Enjoindre à SOKIMO de tenir compte du droit de préemption de Barrick Gold et Anglogold Ashanti avant de céder ses parts en s’inspirant du cas de    la Gécamines dans les projets Tenke Fungurume Mining face au groupe chinois CMOC, CMSK face au Groupe Forrest International, sur le gisement de Deziwa face au groupe canadien Platmin ;

2. D’annuler cette cession en attendant de trouver une possibilité de financer les entreprises du Portefeuille de l’Etat à partir notamment du Fonds minier pour les générations futures ou par d’autres entreprises comme la CNSS et la SONAS,

3. Si le besoin se faisait sentir de céder ces parts et gisements, de soumettre le processus de cession à un appel d’offres afin de garantir la transparence et permettre au mieux offrant, expérimenté et crédible d’acquérir ces parts.

Que les Ministres du Portefeuille et des Mines prennent conjointement une décision urgente annulant cette cession et BRADAGE, et suspende le Comité de gestion et le Conseil d’Administration de SOKIMO pour bradage du patrimoine national et manquement grave.

            Fait à Durba-Kinshasa-Kolwezi-Lubumbashi, le 03 mars 2020.

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