Le maire de la ville de Lubumbashi était devant les députés provinciaux du Haut-Katanga, ce jeudi 13 avril 2023 au bâtiment du 30 juin. Martin Kazembe Shula est allé répondre à l’invitation lui adressée par les élus provinciaux, pour éclairer leur lanterne au sujet de son Arrêté déjà retiré, portant révision à la hausse des prix des permis d’inhumation, de la taxe sur la construction des caveaux et celle concernant le transfert des corps.
Au cours de son intervention, le patron de l’hôtel de Ville de Lubumbashi est revenu notamment sur le dossier Nécropole Rivière des Anges de KASANGIRI, un des cimetières que compte la capitale du cuivre. À ce sujet, Martin Kazembe a fustigé le contrat signé à l’époque, entre cette Association sans but lucratif (Rivière Des Anges) et la Mairie de Lubumbashi, rapporte la cellule de communication de la Mairie.
Qualifiant ce contrat de « léonin », il a indiqué qu’il faut impérativement l’abbroger. Car, à en croire l’autorité urbaine de la ville de Lubumbashi, « les prix des caveaux à KASANGIRI, qui est une association sans but lucratif vont des 1070$ à plus des 6000$, alors que la taxe rétrocédée à la Mairie est de 33$ seulement et le reste va dans les poches des particuliers. »
Et pourtant, a-t-il souligné, « les cimetières sapins de Lubumbashi rétrocèdent 110$ sur la taxe de construction des caveaux. »
Autre fait, a révélé le maire Kazembe, « dans ledit contrat purement léonin, l’ASBL Rivière Des Anges doit 10% des taxes sur l’achat des caveaux, qui n’ont jamais été payées depuis plus de 10 ans, alors que KASANGIRI, qui est une Association Sans But Lucratif se fait des dizaines des millions de dollars, au détriment de l’État. »
Pour ce qui est de son Arrêté déjà retiré, portant hausse des prix des permis d’inhumation, de la taxe sur la construction des caveaux et celle concernant le transfert des corps, Martin Kazembe Shula a justifié cela d’abord par la dévaluation et la dépréciation du franc congolais par rapport au dollar américain. Selon lui, « pour une taxe fixée en 2011, alors qu’un dollar américain s’échangeait à 920fc, les choses ont vraiment changé ».
Ensuite, il a déclaré qu’il faut relever le défi dans la sécurisation, l’assainissement des cimetières, la lutte contre la spoliation et la profanation des tombes à Lubumbashi. Aussi, d’après lui, « pour le grand respect des morts, le Maire a inscrit, dans sa politique, la sécurisation et l’assainissement des tous les cimetières de Lubumbashi ».
Ainsi pour le numéro 1 de la ville de Lubumbashi, le prix fixé depuis longtemps, en rapport avec la courbe de la dépréciation du Franc Congolais, ne permettra pas à la Mairie de Lubumbashi d’avoir les moyens de sa politique dans ce secteur.
D’après l’équipe de communication de la Mairie, après toutes ces révélations, les députés provinciaux étaient satisfaits des explications du Maire et lui ont donné 72 heures pour répondre à quelques préoccupations qu’ils ont soulevées lors de cette séance plénière.
Richard Muteta