Pour dissiper tout malentendu entretenus dernièrement sur une prétendue pollution à Lupoto, la Somika a organisé une journée porte ouverte ce mardi 28 juin 2022. Y ont été présents, les acteurs de la société civile ceux œuvrant dans le domaine des droits de l’homme, des questions environnementales , les médias ainsi que l’association des agriculteurs sans frontières, en abrégé AASF à l’origine de l’alerte. Ceux-ci ont assisté à toutes les étapes depuis le prélèvement des échantillons passant par l’analyse jusqu’à l’interprétation des résultats des tests qu’ils ont d’ailleurs contresigné au travers leurs représentants.
Ainsi est démenti la rumeur alarmiste de pollution de la rivière Kibunduka par des substances chimiques issues de la mine à ciel ouvert de Somika. Une révélation qui survient après interprétation des analyses spécifiques qui démontre que les valeurs de métaux obtenues sont de loin inférieures à celles de référence telle que précise l’expert de l’Université de Lubumbashi le professeur Emery Kasongo.
» Au regard de ces résultats que vous pouvez faire interpréter aussi ailleurs nous pouvons nous permettre de conclure que les échantillons prouvent que l’eau n’est pas polluée. Aucun élément ne franchit la limite du seuil proposé par la loi de la RDC ni par l’OMS «
Plus d’inquiétude au niveau de l’AASF qui dénonçait la pollution. Alexis Bumb kazemb , représentant se dit rassuré des résultats. » Nous sommes convaincus que l’eau est utilisable, qu’il n’y a pas de pollution comme nous l’avions décrié en observant nos plantations et pensons qu’elles étaient plutôt asphyxiées par l’excès d’eaux. D’une autre part, nous sommes heureux d’apprendre que Somika accepte de nous indemniser et de nous accompagner dans nos activités champêtres « .
L’on se souviendra que la nouvelle sur la prétendue pollution s’est répandue comme un feu de paille.pour sa part, Maître Kalwa, président du cadre de concertation de la société civile du Haut Katanga salut la transparence de la Somika et interpelle ses confrères à plus de professionnalisme et d’objectivité: « Nous avons été saisi par le cabinet de la société civile à propos de cette dénonciation par un de nos membres. Nous saluons à ce jour l’initiative de Somika de nous avoir associé à une telle démarche que nous qualifions citoyenne en prenant à témoin toutes les parties prenantes dont nous mêmes. Nous ne pouvons que nous fier à ce résultat scientifique qui démontre noir sur blanc qu’il n’y a pas de pollution.
Du côté de la Société Somika, Patrick Nsensele , Directeur de Ressources Humaines et chargé de fiscalité rappelle que les eaux d’exhaure de sa société sont traitées selon les normes et subissent régulièrement des analyses physico-chimiques par des services agréés de monitoring afin de préserver l’environnement et contenir les effets de l’industrie sur la santé publique. » Nous encourageons le travail fait par les ONG notamment l’alerte faite dans le soucis du bien être des populations. Sinon nous ne sommes pas surpris des résultats, cela relève de nos tâches de routine ; l’exploitation minière nécessite un monitoring constant et régulier. »
De la sécurité de l’eau de Kibunduka.
A cause de certaines facteurs humains, il sied de signaler qu’il est difficile pour la population d’avoir une eau complètement saine. Les recherches scientifiques renseignent également que plusieurs polluants à l’origine du comportement humain peuvent aussi impacter les cours d’eaux notamment les déchets toxiques de matières fécales provenant de mauvaise construction des fosses septiques non bétonnées, le carbone et plomb issus de feu de brousse se déversent sur les aquifères souterrains, sans compter les pesticides et engrais chimiques qui affectent les eaux et peuvent dans certains cas développer des pathologies d’origine hydrique aux usagers de ces cours d’eau. De ce fait un encadrement des paysans sur la protection de l’environnement s’avère indispensable.
Nicole K. Kabale.